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Absorption du glucose après chirurgie de l’obésité : quels sont les mécanismes d’adaptation mis en jeu ?

Le tractus gastro-intestinal joue un rôle encore sous-estimé dans les résultats métaboliques des chirurgies de l’obésité, en particulier sur l’homéostasie du glucose.

Résumé
Le tractus gastro-intestinal peut jouer un rôle direct sur la glycémie en modulant la digestion et l’absorption des sucres et en produisant les hormones dites incrétines, GLP-1 (glucagon-like peptide-1) et GIP (glucose-dependent insulinotropic peptide). Au cours des dernières années, de nombreuses études ont caractérisé l’adaptation intestinale en réponse aux chirurgies de l’obésité, appelées également chirurgies bariatriques. Des changements dans le nombre de cellules productrices de GLP-1 ou de GIP ont été rapportés, ce qui pourrait contribuer, avec l’accélération de la vidange gastrique, à la modification de la sécrétion de ces hormones après la chirurgie. De plus, les taux d’absorption et les régions intestinales exposées aux sucres peuvent affecter la cinétique d’apparition du glucose dans le sang.
Cette revue propose un nouvel aperçu du rôle direct du tractus gastro-intestinal dans les résultats métaboliques de la chirurgie bariatrique, en particulier sur l’homéostasie du glucose.

Introduction

Initialement, les chirurgies bariatriques ont été développées pour faire perdre du poids aux sujets souffrant d’obésité sévère ; elles sont recommandées pour les patients présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle (IMC) > 40 kg/m2) ou une obésité sévère (IMC de 35,0 – 39,9 kg/m2) accompagnée d’au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée par l’intervention (1, 2). Aujourd’hui, les deux chirurgies bariatriques les plus couramment pratiquées dans le monde et en France sont la dérivation gastrique de type Roux-en-Y (Roux-en-Y Gastric Bypass : RYGB) et la gastrectomie verticale en manchon (Vertical Sleeve Gastrectomy : VSG) (3). Les chirurgies bariatriques améliorent les maladies métaboliques associées à l’obésité telles que le diabète de type 2. Cela a donné lieu à de nouvelles recommandations proposant que la chirurgie soit envisagée pour les patients diabétiques moyennement obèses (IMC de 30,0 – 34,9 kg/m2) si l’hyperglycémie est insuffisamment maîtrisée malgré un traitement médicamenteux et hygiénique optimal (4, 5). Ces nouvelles recommandations ont déjà été adoptées par plusieurs sociétés médicales et pourraient rapidement induire une augmentation du nombre de sujets opérés. Pourtant, les mécanismes à l’origine de la rémission du diabète après chirurgie sont encore mal caractérisés et controversés ce qui est pourtant d’une importance clinique et sociétale majeure.

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