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Enquête sur le crime parfait : l’insuline peut-elle être l’arme fatidique ?

L’homicide volontaire par injection d’insuline ou sa suspicion est souvent évoqué dans les médias. Il est difficile à démontrer par des constatations objectives tant celles-ci sont peu spécifiques.

Résumé
L’homicide volontaire par injection d’insuline ou sa suspicion est souvent évoqué dans les médias. La plupart du temps, il est réalisé par des auteurs ayant une bonne connaissance de l’action de l’insuline. Par ailleurs, la personne l’utilisant à des fins criminelles doit pouvoir disposer d’insuline voire avoir la possibilité de s’en procurer. Compte tenu de ces éléments, l’homicide volontaire par utilisation d’insuline est longuement réfléchi et minutieusement préparé. La cause de la mort par insuline est difficile à mettre en évidence. Seule une excellente collaboration lors de l’enquête judiciaire entre experts et police permettra de démasquer le coupable. L’objet du présent article est de revoir brièvement les éléments permettant ou non d’affirmer que la cause de la mort est l’injection volontaire d’insuline par une tierce personne en vue de tuer la victime.

Abstract
Murder or suspicion of homicide by insulin injection is frequently cited by media. Usually, it is committed by authors who have good knowledges concerning insulin action. Moreover, the author must be able to obtain insulin. It is the reason why such homicide is always good prepared. The origin of death due to insulin injection is quite difficult to prove. Only an excellent collaboration between all the actors of the investigation and experts could sometimes lead to resolve the murder. The present paper will briefly review the allowing elements or not to assert that the cause of the death is the voluntary injection of insulin by a third person to kill the victim.

Introduction

La notion de « crime parfait », ou plutôt « assassinat parfait », est celle d’un un homicide qui passe au bleu, c’est-à-dire que la victime ne sera jamais reconnue comme telle et le coupable jamais connu et donc jamais puni. C’est donc la justice des hommes qui sera bernée. La plupart du temps, ce crime sera considéré comme une mort naturelle et n’engendrera aucun devoir d’enquête complémentaire puisqu’à priori aucune trace ou élément suspect ne sera retrouvé. On estime qu’environ 10 % des morts qualifiées de « naturelles » sont en réalité des homicides ignorés (1). Soit parce que le médecin appelé sur place n’avait pas la formation légale nécessaire, soit parce l’intervention d’un tiers n’a pas pu être démontrée, même par un médecin légiste. Malheureusement, vu le petit nombre de médecins légistes en activité, chaque cadavre ne peut pas être examiné par un spécialiste. En Belgique, lorsque la machine judiciaire se met en route, le policier fait un rapport au magistrat de garde qui peut nommer un juge d’instruction, qui lui mandate un médecin légiste et qui s’entoure des compétences du laboratoire de la police scientifique et du centre de toxicologie. Cet article abordera brièvement la thématique de l’assassinat utilisant de l’insuline en tentant de montrer non seulement la complexité de celui-ci, mais aussi, malheureusement, le peu d’éléments matériels permettant de le démontrer.

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