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Régénération des cellules bêta du pancréas : Le rôle du neurotransmetteur GABA sur les cellules alpha

Introduction

Patrick Collombat et son équipe de l’Institut de biologie Valrose* sont parvenus à induire chez la souris la régénération de cellules bêta pancréatiques à partir de cellules alpha grâce au GABA, un neurotransmetteur disponible sous forme de complément alimentaire. Des résultats, validés en partie chez l’Homme, qui représentent un réel espoir pour les diabétiques de type 1 (1).

Diabète & Obésité : Pourquoi vous êtes-vous intéressé à la régénération des cellules bêta ?

Patrick Collombat : Au cours de ma thèse sur le cortex cérébral à l’institut Max Planck de Göttingen en Allemagne, j’ai réalisé le knock-out du gène ARX chez la souris. Mais un groupe de chercheurs japonais a publié avant moi le phénotype des animaux déficients en ARX dans le cerveau. Heureusement, ces chercheurs n’avaient pas noté le phénotype pancréatique. C’est pourquoi je me suis focalisé sur le pancréas et, de fil en aiguille, mon équipe et moi nous sommes intéressés à la régénération des cellules bêta, car le gène ARX jouait un rôle à ce niveau-là. Par la suite, nous avons trouvé qu’un autre gène, PAX4, intervenait également. En manipulant ces gènes, nous avons découvert que la régénération des cellules bêta pancréatiques pouvait être induite. Cette épreuve malheureuse m’a donc permis de consacrer ma carrière au diabète.

D & O : Comment êtes-vous arrivé à la modification par le biais du GABA ?

P. C. : Nous avions démontré que l’ajout du gène PAX4 dans les cellules alpha induisait la régénération continue de ces cellules et leur conversion en cellules bêta fonctionnelles fabriquant de l’insuline. C’était particulièrement intéressant, car cela démontrait qu’il était possible de régénérer des cellules bêta à partir de cellules alpha par une modification génétique. Pour pouvoir appliquer cette modification chez l’Homme, nous nous sommes ensuite demandé s’il était possible d’obtenir le même résultat en utilisant des molécules ou des composés chimiques. Nous avons donc initié plusieurs cribles et avons noté que le GABA pouvait mimer les conséquences de l’expression ectopique de PAX4.

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