Le dépistage et la prise en charge des troubles ostéo-articulaires sont indispensables chez la personne atteinte d’obésité, à la fois parce que l’obésité augmente le risque, mais aussi parce que de tels troubles, lorsqu’ils sont invalidants, vont avoir un impact sur les capacités physiques et vont, en conséquence, aggraver l’obésité.
Introduction
Les troubles et douleurs ostéoarticulaires, notamment au niveau des articulations soumises à de fortes contraintes mécaniques (vertèbres lombaires, genoux, hanches, chevilles), font partie des complications liées à l’obésité. Leur fréquence est d’autant plus importante que l’obésité est sévère. Dans une méta-analyse publiée en 2012, il avait été calculé un risque de gonarthrose majoré de 15 % chez les personnes souffrant d’obésité pour chaque augmentation d’une unité d’IMC (1). De par leur fréquence, leur caractère potentiellement invalidant et le retentissement que cela peut avoir sur l’évolution pondérale, l’amélioration des troubles ostéoarticulaires constitue un véritable enjeu chez les personnes atteintes d’obésité. La chirurgie bariatrique est un traitement efficace de l’obésité et nous allons décrire dans quelles conditions les troubles ostéo- articulaires peuvent avoir un rôle dans la prise de décision pour une éventuelle chirurgie et quelles conséquences cette chirurgie aura sur ces troubles.
Évaluation de l’indication à une chirurgie bariatrique
Recommandations de la HAS
Dans le cas d’une personne présentant une obésité de grade 2, les recommandations de la HAS (Haute autorité de santé) publiées en 2009 (2) définissent les comorbidités susceptibles d’être améliorées après chirurgie bariatrique et qui permettent, par conséquent, d’être éligible à une telle thérapeutique. Parmi celles-ci, on trouve les maladies ostéoarticulaires invalidantes. Dans le cas où l’on suspecte une telle comorbidité chez un patient atteint d’une obésité de grade 2, il est pertinent d’orienter le patient vers un confrère rhumatologue. Pour des raisons médico-légales, il sera en effet nécessaire que l’expertise rhumatologique puisse statuer sur le caractère “invalidant” et “susceptible d’être amélioré après une chirurgie bariatrique” afin de valider cette comorbidité pour l’indication d’une telle chirurgie.
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