Depuis plusieurs années, les sociétés savantes internationales recommandent d’envisager une chirurgie bariatrique dans la prise en charge des patients présentant un diabète et une obésité de grade II ou III (IMC 35-40 ou > 40) (1). Le développement de cette chirurgie a permis d’observer des effets favorables sur la régulation du métabolisme glucidique, avec notamment la survenue de rémissions de diabète de type 2 (DT2). Ceci a conduit à l’émergence du concept de traitement chirurgical du DT2 : le terme « chirurgie métabolique » (CM), désignant ce concept, est utilisé pour le différencier de la « chirurgie bariatrique » dont l’objectif principal est la perte de poids. La Haute autorité de santé a maintenant élargi les indications de remboursement de la chirurgie métabolique aux patients avec DT2 et obésité de grade I (IMC 30-35).

Cependant, même dans l’obésité de grade II ou III, moins de 2 % des patients bénéficient d’une intervention chirurgicale (2), et, parmi eux, seuls 20 % sont des hommes (3, 4). La méconnaissance des résultats de la chirurgie bariatrique et métabolique par la communauté médicale et les patients, ainsi que la crainte de ses effets secondaires potentiels, pourraient expliquer ce taux relativement faible (5-7). Nous avons donc conduit une étude visant à évaluer les connaissances, les attentes et les inquiétudes concernant la chirurgie bariatrique dans une large population de patients diabétiques, de façon à identifier des profils des patients et pouvoir ainsi guider et adapter des programmes d’éducation thérapeutique.