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Adomed webinaire juillet 2025
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Chirurgie de l’obésité – Des choix alimentaires post-opératoires bouleversés

Le Groupe APICIL et le Centre de recherche de l’Institut Paul Bocuse publient les résultats d’une étude « Chirurgie bariatrique et goûts, ce qui change », issue de la thèse de doctorat d’Erika Guyot, menée en collaboration avec le Centre de recherche en nutrition humaine Rhône-Alpes et les Hospices civils de Lyon. Ces résultats montrent notamment que la chirurgie bariatrique modifie les choix alimentaires : l’attrait pour le gras et le sucré est moindre… au début. Ainsi les choix pour des aliments dits “sains” augmentent après chirurgie tandis que l’attirance pour les aliments gras et sucrés notamment diminue. 95 % des patients déclarent avoir au moins un aliment qui les dégoûte, le plus souvent la viande rouge et les aliments frits. Cependant, cette tendance à préférer une alimentation plus “saine” diminue avec le temps : les patients, dont l’opération date de plus de 2 ans, retrouvent une plus grande appétence pour les desserts, les aliments frits, les matières grasses, le pain, les boissons chaudes et l’alcool, comparativement à ceux opérés plus récemment. Autre point d’intérêt : 64 % des patients ressentent une altération de leurs capacités sensorielles, se traduisant le plus souvent par une augmentation de la sensibilité aux odeurs et une augmentation de la perception des saveurs. Enfin, les patients dont la chirurgie bariatrique est un succès clinique ont une préférence supérieure pour les légumes et une préférence moindre pour les féculents, le lait et les produits laitiers sucrés.

Par ailleurs, la chirurgie bariatrique influe également sur les préférences et le circuit de la récompense (le liking et le wanting qui renvoient respectivement au plaisir alimentaire et à l’envie de manger tel aliment). Après avoir subi une chirurgie bariatrique, les patients apprécient une palette moins large de produits. Mais leur envie de manger est moins forte pour seulement trois catégories d’aliments tels que les glucides, les produits laitiers et les produits riches en gras/en sucres. Parmi les mécanismes contributifs, un “effet lune de miel” de la chirurgie bariatrique peut être envisagé pendant la première année avec, au-delà de l’effet de la chirurgie, un effet de la perte de poids qui inhiberait la motivation à manger.

Le livret « Chirurgie bariatrique et goûts, ce qui change » est disponible sur www.groupe-apicil.com/newsroom/publications/livret-apicil-chirurgie-bariatrique/.

MC d’après le communiqué d’APICIL du 22 février 2022.