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Adomed webinaire juillet 2025
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Diagnostic DT1 : des recommandations insuffisamment suivies

Depuis le lancement de la campagne « Ensemble, repérons les signes du diabète de type 1 (DT1) avant qu’il ne soit trop tard » le 1er octobre 2024, l’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) a initié un suivi étroit des connaissances et pratiques des professionnels de santé grâce à un baromètre réalisé via l’omnibus B3SantePro. La deuxième vague de ce baromètre, réalisée fin décembre 2024, met en lumière certaines évolutions, mais qui n’atteignent pas l’attendu, à savoir le suivi des recommandations de prise en charge au diagnostic du DT1. Ainsi, on observe une augmentation de 4 points chez les médecins généralistes et de 8 points chez les pharmaciens sur la pratique de la mesure de la glycémie à n’importe quel moment de la journée. Concernant le diagnostic par une bandelette urinaire ou une mesure de la glycosurie, l’augmentation est encore plus notable avec 11 points chez les médecins généralistes et 19 points chez les pharmaciens. Cependant, la connaissance des critères de glycémie (> 2g/l quel que soit le moment de la journée) doit être fortement renforcée chez les médecins généralistes (diminution de 8 points avec seulement 26 % qui confirment ce critère), alors que l’on observe une évolution notable chez les pharmaciens de 12 points pour atteindre 30 % en décembre 2024. Enfin, si on note une évolution de la connaissance d’un diagnostic possible chez les enfants de moins de 2 ans (+ 8 points chez les médecins généralistes et + 6 points chez les pharmaciens), cette information doit être plus largement diffusée (seulement 80 % des médecins généralistes et 69 % des pharmaciens le confirment). Si la première vague du baromètre montrait des niveaux de connaissances similaires entre médecins et pharmaciens, la seconde vague révèle un certain écart sur le suivi des recommandations. Concernant les conditions de diagnostic, les médecins généralistes semblent plus informés : 56 % versus 45 % des pharmaciens affirment que le diagnostic du DT1 peut être réalisé sur une simple bandelette urinaire ou une mesure de la glycosurie, et 37 % versus 26 % des pharmaciens considèrent qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour réaliser une mesure de la glycémie. Néanmoins, les pharmaciens ont de meilleurs réflexes quant à l’urgence de la prise en charge avec 70 % d’entre eux contre 61 % des médecins généralistes qui déclarent orienter vers les urgences devant les symptômes caractéristiques du DT1. L’analyse des résultats montre également des différences notables entre les médecins généralistes hommes et femmes. Ces dernières apparaissent plus vigilantes et prévenantes face à la suspicion d’un DT1 :

Si les actions des premiers mois ont permis de faire évoluer les connaissances, grâce notamment au partenariat de Santé publique France, aux actions de certaines ARS et URPS, à l’implication des associations de familles de l’AJD…, il est indispensable de renforcer nos actions. L’AJD encourage ainsi les médecins généralistes et pharmaciens à s’appuyer sur les recommandations des sociétés savantes afin d’éviter les complications graves consécutives à un diagnostic tardif de DT1.

  • Les signes de polyuro-polydipsie doivent faire évoquer un DT1.
  • Une mesure de la glycémie sur bandelette glycémique ou de la glycosurie sur bandelette urinaire, au cabinet, suffisent.
  • Une glycémie > 200 mg/dl ou une glycosurie positive, associée aux symptômes, sont les critères de diagnostic de DT1.
  • Une orientation immédiate vers les urgences s’impose.

Retrouvez et partagez ces recommandations sur www.ajd-diabete.fr/comment-diagnostiquer-plus-tot-le-diabete-chez-les-jeunes/.

MC d’après le communiqué de l’AJD du 7 avril 2025.