Depuis plusieurs mois, la Fédération française des diabétiques (FFD) alerte les pouvoirs publics sur une situation inacceptable : des personnes âgées vivant avec un diabète se voient régulièrement privées de leurs capteurs de glucose en continu en entrant en Ehpad, faute de clarification des modalités de prise en charge de ces dispositifs médicaux. En effet, dans les établissements avec ou sans pharmacie à usage interne (PUI), la législation actuelle – issue d’un arrêté de 2008, antérieur à la mise sur le marché des capteurs de glucose en continu – ne mentionne pas ces dispositifs dans la liste du matériel compris dans le forfait de soins ni dans celle des dispositifs médicaux pris en charge en sus. Résultat : les Ehpad estiment que ce n’est pas à eux de financer ces équipements, tandis que les Caisses primaires d’Assurance maladie considèrent que cette charge leur incombe. Les conséquences directes de ces refus de financement sont des retours à des techniques plus invasives (glycémie capillaire) pour les patients qui sont déséquipés de leur dispositif médical, voire des refus d’admission en établissement.
Cette situation pourrait rapidement s’aggraver : plus les technologies évoluent et plus les dispositifs médicaux performants se généralisent, plus le risque augmente que les personnes nécessitant des soins complexes voient la qualité de leur prise en charge se dégrader en Ehpad. Sans réponse rapide, la FFD craint une multiplication des situations où les traitements sont adaptés non pas aux besoins médicaux, mais aux contraintes budgétaires. Elle appelle les autorités compétentes à une clarification urgente de la réglementation afin de garantir une prise en charge homogène des capteurs de glucose en continu et le respect des droits des personnes vivant avec un diabète.
MC d’après le communiqué de FFD du 12 août 2025.