Méthode

L’E3N (étude épidémiologique auprès de femmes de l’Éducation nationale) est une cohorte prospective de femmes françaises nées entre 1925-1950 et suivies depuis 1990. L’apparition d’une endométriose a été étudiée dans sa prévalence (diagnostic rapporté rétrospectivement) et dans son incidence (diagnostic rapporté prospectivement). Celle-ci a été confirmée par laparoscopie après recueil tous les 2-3 ans des auto-évaluations. Les cas de DT2 ont été identifiés à l’aide de questionnaires spécifiques au diabète et de bases de données de l’Assurance maladie sur les remboursements des médicaments.

Les analyses

L’analyse statistique des potentielles associations entre endométriose et risque de DT2 a utilisé des modèles de Cox tandis que des analyses stratifiées ont examiné l’influence de l’âge, de l’IMC (< 25 ou ≥ 25 kg/m²), de l’infertilité et du statut ménopausique.

Résultats

Les patientes

Parmi les 83 582 femmes, indemnes de DT2 à l’inclusion, suivies pendant près de 17 ans, 4 606 ont présenté une endométriose. Celles-ci étaient plus jeunes que celles indemnes de lésions (50,08 versus 51,32 ; p < 0,0001). Elles avaient plus fréquemment des antécédents familiaux de diabète (p < 0,0001), des antécédents personnels d’hypercholestérolémie (p = 0,0007) ou d’hypertension (p = 0,001), des premières règles plus jeunes (p = 0,0002).