EASD 2023 – Diabète et risque cardiovasculaire

Pr Ariane Sultan, Dr Éric Marsaudon

Plusieurs études ont démontré que les personnes atteintes de diabète ont un moins bon pronostic post-infarctus du myocarde (IDM) que les personnes non diabétiques. En revanche, des études plus récentes ont montré une baisse significative de la mortalité globale et cardiovasculaire chez les personnes atteintes de diabète. Mais les données sont parcellaires, avec souvent peu de données dans le diabète de type 1 (DT1). Cette étude rétrospective suédoise s’est intéressée aux conséquences cliniques du premier infarctus chez les sujets diabétiques comparés aux non diabétiques.

L’étude

Les auteurs ont identifié, à l’aide de données de registres nationaux recueillies entre 2006 et 2020,
2 527 personnes atteintes de DT1, 48 321 personnes atteintes de DT2 et 243 170 personnes non diabétiques ayant présenté un premier IDM cardiaque. Ils ont évalué les taux de mortalité globale et mortalité cardiovasculaire, la survenue d’événements cardiovasculaires majeurs (MACE en quatre points : accidents vasculaires cérébraux non mortels, infarctus du myocarde non mortels, décès cardiovasculaires et hospitalisation pour insuffisance cardiaque). 

Des modèles de rapports de risques proportionnels (HR) ajustés et multivariés avec des intervalles de confiance à 95 % ont été appliqués séparément aux personnes non diabétiques (groupe témoin) et aux sujets DT1 et DT2, avec une période de suivi maximale de 1 095 jours. Les HR ont été estimés par blocs de 3 ans, et en continu à partir de la date d’entrée dans la cohorte.