Le congrès de la European Association for the Study of Diabetes s’est tenu à Vienne au mois de septembre 2025. Il a été particulièrement riche, avec beaucoup d’innovations dans de nombreux domaines. Dans ce numéro de la revue, une synthèse est faite par Éric Marsaudon et Jean-Baptiste Bonnet, je vous invite à lire ces retours de congrès extrêmement intéressants.
• Des études montrent que la prévalence du diabète MODY est de 0,1 % et que, dans le MODY 3, l’empagliflozine pourrait avoir un rôle thérapeutique intéressant.
• Le sommeil en excès ou en défaut, par rapport à une période de 7 à 8 heures par jour, a des effets négatifs, chez les personnes vivant avec un DT1, ou chez les femmes, pendant la grossesse avec un diabète gestationnel ou une intolérance au glucose.
• Une étude de CVOT du tirzépatide, originale, car en comparaison avec le dulaglutide, montre une non-infériorité en même temps qu’une perte de poids et une réduction de l’hémoglobine HbA1c plus importante.
• Les études sur les agonistes du récepteur au GLP-1 continuent d’éclairer nos pratiques, avec un rapport sémaglutide à la dose de 7,2 mg et ses effets sur l’alimentation émotionnelle et les compulsions.
• La prévention de la démence associée au DT2 nous impose d’être exigeants vis-à-vis de la gestion des facteurs de risque cardiovasculaire, mais également d’être réactifs, s’il y a des symptômes avant-coureurs (surdité, etc.)… Et, dans ce domaine, quelques études montrent l’efficacité de certains médicaments.
• Les systèmes de mesure CGM n’ont pas la même performance au cours de l’activité physique, et le timing de celle-ci influence l’équilibre glycémique… chez les personnes vivant avec un DT1.
• De nouveaux indicateurs apparaissent et traduisent le risque cardiovasculaire, de mortalité et de DT2 de l’obésité indépendante du diabète, en allant bien au-delà de l’IMC (en intégrant la composition corporelle, le périmètre brachial, le tour de taille, l’insulinorésistance, l’inflammation…).
• Nous espérons bientôt pouvoir phénotyper plus précisément les patients en espérant pouvoir être plus incisifs chez les personnes les plus à risque. L’étude Da Qing, qui nous avait parlé de la possibilité de prévention du DT2 chez les personnes à risque, montre 34 ans plus tard l’effet favorable de cette prévention sur la mortalité, et le risque d’infarctus du myocarde. De même, la rémission du diabète induite par la chirurgie métabolique réduit le nombre d’événements cardiovasculaires.
• Les effets des boissons sucrées à long terme chez les jeunes gens sont inquiétants…
• Les modalités d’administration des glucocorticoïdes et le traitement par statines affectent la prévalence du DT2. Un rapport spécifique concerne les inhibiteurs du GLT2…
Pour ne vous donner que quelques exemples des sujets aussi variés que passionnants sélectionnés par nos confrères.
Bonne lecture !
SOMMAIRE
Pr Patrick Ritz
Effet du sommeil et de l’activité physique sur les métabolismes
Dr Éric Marsaudon
Traitement de l’obésité, diabète MODY, nutrition, complications cognitives et cardiovasculaires
Dr Jean-Baptiste Bonnet
Bénéfices des inhibiteurs du SGLT2
Dr Éric Marsaudon
Adiposité et maladies cardiovasculaires
Dr Éric Marsaudon
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO
Modes de vie et facteurs de risque
Dr Éric Marsaudon

