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GERODIAB : quelle évolution à 10 ans ?

La cohorte GERODIAB avait pour objectif d’évaluer la mortalité et la morbidité à 5 ans de diabétiques âgés de plus de 70 ans (n = 987). Cette étude a été prolongée de 5 ans supplémentaires avec les patients qui le souhaitaient (n = 440).

Ce qui nous a marqué c’est qu’il y a une aggravation de toutes les complications avec une sorte d’aplanissement de la courbe entre 5 et 10 ans.

Qu’est-ce que la cohorte GERODIAB ?

La cohorte GERODIAB avait pour objectif d’évaluer la mortalité et la morbidité à 5 ans de patients diabétiques âgés de plus de 70 ans, en l’occurrence 77 ans lors de l’inclusion en 2009-2010. L’étude a été prolongée de 5 ans. La période d’étude s’est donc poursuivie jusqu’en 2020, avec les patients qui acceptaient. Nous avons inclus lors de cette prolongation 440 patients parmi les 987 qui étaient inclus initialement en 2009. Ces patients sont donc des patients sélectionnés puisqu’ils survivaient aux études à 5 ans.

 

Quels sont les principaux résultats à 10 ans ?

Nous avons noté une mortalité de 41 % à 10 ans, importante, surtout en faveur d’une origine cardiovasculaire (insuffisance cardiaque) et aussi infectieuse. Nous avons observé une aggravation de toutes les complications diabétologiques et gériatriques à 5 et 10 ans, avec une sorte d’aplanissement de la courbe d’augmentation entre 5 et 10 ans qui nous a frappée.

Sur le plan thérapeutique, nous avons remarqué une diminution des médicaments insulino-secréteurs, une augmentation de l’insuline et une émergence des agonistes du GLP1, alors qu’à l’époque les grandes études cardiovasculaires sur ces molécules n’étaient pas encore parues. Bien évidemment, les gliflozines n’ont pas été évaluées puisqu’elles n’étaient pas commercialisées.

 

À suivre ?

Cette étude est intéressante parce qu’elle renforce l’idée d’études ultérieures avec les nouvelles classes de médicaments, quand on considère l’interférence qu’il peut y avoir avec des critères gériatriques, notamment de dénutrition.