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Adomed webinaire juillet 2025
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Greffe d’îlots pancréatiques : pour quels patients ?


Après avoir repéré les patients présentant une haute variabilité glycémique, il s’agit d’identifier les patients qui relèvent d’une boucle fermée et ceux qui relèvent d’une greffe d’îlots pancréatiques.

Il est extrêmement important de mettre en lien la variabilité glycémique avec la survenue des épisodes hypoglycémiques sévères.

Cette année, un atelier a été dédié à la prise en charge des patients DT1 à haute variabilité glycémique à travers les deux grandes thérapies innovantes actuelles du DT1, à savoir la boucle fermée et la greffe d’îlots pancréatiques. Il est vrai que depuis l’explosion des boucles fermées se pose la question de savoir quel patient va relever d’une boucle fermée ou alors d’une greffe d’îlots pancréatiques.

 

Pour quels patients ?

Il s’agit d’abord de repérer les patients à haute variabilité glycémique, et il est extrêmement important de mettre en lien cette variabilité glycémique avec la survenue des épisodes d’hypoglycémie sévère. Lorsque l’on veut évaluer la possibilité d’une thérapeutique chez ces patients, on leur proposera, à chaque fois que cela est possible, un traitement par boucle fermée pour leur permettre d’avoir un contrôle glycémique optimal. Et si, malgré ce contrôle glycémique optimal, un patient continue à faire des hypoglycémies sévères, alors la greffe d’îlots pancréatiques sera l’alternative thérapeutique retenue.

Par ailleurs, il faut bien avouer aussi qu’un certain nombre de patients ne souhaitent pas la boucle fermée, pour des raisons psychologiques ou encore pour ne pas porter de dispositif externe. Dans ce cas, on pourra proposer une greffe d’îlots pancréatiques à des patients qui, malgré le traitement qu’ils tolèrent le mieux, continuent à faire des hypoglycémies sévères.

 

Existe-t-il des limites ?

Oui, mais des évolutions considérables sont en perspectives. En effet, la première contrainte est le nombre limité d’îlots humains disponibles. Cependant, plusieurs essais cliniques commencent à voir le jour sur les greffes de cellules souches embryonnaires humaines, ce qui devrait limiter cette contrainte.

La seconde limite réside dans la toxicité du traitement immunosuppresseur. Il y a également des essais cliniques de phase I-II avec des cellules encapsulées permettant de réaliser des greffes d’îlots en absence de traitement immunosuppresseur ouvrant la voie aux thérapeutiques du futur de la diabétologie moderne.