Actuellement en France, et depuis 2009, les projets thérapeutiques développés dans les CSO (Centres spécialisés de l’obésité) auprès des personnes souffrant d’obésité sont essentiellement centrés sur les aspects médical, diététique, psychologique et activité physique. Néanmoins, ces dernières années, des enseignants-chercheurs en médecine (Bertin E., Felliti VJ., Herbert BM.) et des chercheurs en sciences sociales (Bertand I.) ont identifié chez les personnes souffrant d’obésité des déconnexions ou dissociations corporelles ainsi qu’une altération de la sensibilité intéroceptive les privant de ressentir leurs besoins corporels. Ces troubles sont associés à un manque de limites corporelles, de relation au corps et une insatisfaction corporelle. Dans ce sens, Bertin I. et al. estiment, dans un article sur la relation au corps, que les troubles du rapport à celui-ci devraient faire l’objet d’une évaluation systématique dans la pratique clinique de la médecine de l’obésité (1). En 2016, l’approche corporelle était peu retrouvée dans les projets thérapeutiques des CSO. Notre propos questionne le rôle et l’intérêt des approches corporelles auprès des personnes atteintes d’obésité souffrant de troubles du rapport au corps, en s’appuyant sur les concepts de relation à soi et au corps, dans l’écoute de leur corps et la gestion de leurs émotions.