Le Collectif national des associations d’obèses (CNAO), la Ligue nationale contre l’obésité (LCO), et le laboratoire Lilly France présentent les résultats d’une étude patients qui décrit les défis auxquels les patients français en situation d’obésité sont confrontés. Pour ces patients, le médecin généraliste (MG) est perçu comme la principale source d’information dans la gestion du poids et le point d’entrée dans la prise en charge de l’obésité. En effet, 56 % sont allés voir un médecin généraliste en premier pour discuter de leur poids. Cependant, seuls 21 % des échanges sur le poids sont à l’initiative du professionnel de santé. Et, finalement, au terme de cette première consultation, moins d’un tiers des patients entrent dans un parcours de soin dédié malgré la démarche engagée. Par ailleurs, même lors d’une prise en charge accompagnée par un professionnel de santé, celle-ci reste parfois inadaptée ou insatisfaisante et ce à plusieurs titres. Chez les patients avec un IMC ≥ 35, plus de la moitié n’ont bénéficié ni d’un parcours pluridisciplinaire (61 %), ni d’un programme d’ETP (56 %). Plus largement, sur la totalité des personnes en situation d’obésité, seuls 13 % ont bénéficié d’un parcours pluridisciplinaire, soit 559 personnes. Le parcours de soin pour la prise en charge de l’obésité recommandé par la Haute autorité de santé (2022) reste toujours trop méconnu à la fois par les professionnels de santé et par les patients. Leur principale insatisfaction de ces derniers réside dans la difficulté à être orienté vers des spécialistes de l’obésité et sur les options du parcours de soin liée au fait que les médecins généralistes et les spécialistes ne sont pas formés : pour 26 % des patients, le professionnel de santé en charge du suivi n’a pas facilité l’accès à d’autres interlocuteurs ou professionnels dédiés et pour 36 % d’entre eux, il ne les a pas informés sur les différentes options du parcours de soin. Les principales attentes des patients pour améliorer leur prise en charge sont :
- favoriser une prise en charge précoce pour éviter le développement de complications en lien avec l’obésité ;
- assurer une meilleure connaissance de l’obésité, y compris par les MG ;
- assurer un meilleur accès aux spécialistes ;
- lutter contre la grossophobie ;
- accéder à des options thérapeutiques efficaces.
MC d’après le communiqué du Collectif national des associations d’obèses (CNAO), de la Ligue nationale contre l’obésité (LCO) et de Lilly du 4 mars 2025.