Obésité – Stigmatisation : une nécessaire prise de conscience

Une stigmatisation de tous les instants existe aussi bien dans la vie réelle que dans les espaces numériques, c’est ce que confirme une étude menée par Linkfluence pour Novo Nordisk. Sur la période du 1^er juin 2020 au 31 mai 2021, 187 000 publications sur l’obésité sur Twitter, Facebook, Instagram, mais aussi blogs, forums et sites web ont été analysées par Smaïn Laacher, professeur de sociologie à l’université de Strasbourg. En résumé, Twitter est la plateforme de prédilection sur le sujet de l’obésité et abrite les conversations les plus polémiques et à tonalité négative. A contrario, Instagram et Facebook semblent véhiculer davantage de positivité. Si Facebook est majoritairement utilisé pour relayer des actualités avec une tonalité plutôt neutre, Instagram est le réseau du body positivisme, mais aussi celui qui est préféré par les coachs sportifs. Le « top 50 des hashtags les plus mentionnés » montre que les discussions des personnes en situation d’obésité s’exprimant sur les réseaux sociaux portent largement sur les divertissements, la vie de famille/maternité et le développement personnel. Certaines publications sont militantes. Cette lecture sociologique a conduit la Ligue contre l’obésité et Novo Nordisk à formuler des propositions comme agir en milieu scolaire ; reconnaître l’existence d’une grossophobie médicale et paramédicale et former les futurs médecins ainsi que les professionnels de santé en exercice ; disposer, dans les cabinets médicaux et de soins, d’un équipement permettant d’accueillir dans de bonnes conditions les personnes en obésité ; favoriser leur mobilité dans l’espace et les lieux publics.