Comme les dernières années, une place importante est donnée à l’innovation, montrant que les progrès vont très vite en diabétologie et améliorent la qualité de vie des patients.
Cette conférence un peu inhabituelle dans un congrès médical nous amène à réfléchir.
Que faut-il retenir de cette édition ?
La place donnée à l’innovation est grandissante. Et, d’année en année, on voit que les progrès vont très vite avec, notamment pour cette édition, une large place pour l’extension de l’utilisation de la mesure continue du glucose qui, jusqu’à présent, était plutôt réservée aux patients en insulinothérapie intensifiée et qui devient accessible en insulinothérapie basale et qui a également certainement des avantages chez les patients qui ne sont pas sous insuline. Il s’agit d’un champ très nouveau qui montre que cet outil, très technologique, aide vraiment à changer les comportements de santé, sans forcément changer les traitements. Et puis, à côté de la mesure continue du glucose, il y a bien sûr les systèmes de boucle fermée hybrides d’administration automatisée de l’insuline. Et, au cours de ce congrès, il y a eu de nombreuses communications à propos de nouveaux dispositifs, de nouvelles indications, de résultats dans la vraie vie à long terme, chez les enfants, chez les adultes, qui enrichissent le paysage et qui montrent que les résultats sont excellents dans la majorité des cas, avec plus de 70 % du temps dans la cible pour plus de 75 % des patients.
Une session particulièrement marquante cette année ?
Nous avons eu la chance, en cérémonie d’ouverture, de bénéficier d’une conférence de Jean Tirole (Prix Nobel d’économie), enseignant-chercheur à la Toulouse School of Economics. C’est une vraie fierté pour la ville de Toulouse et nous sommes très honorés qu’il ait participé à cette édition. Il a abordé l’accès aux innovations, aux médicaments et au bien commun en interrogeant notamment sur comment les comportements individuels influent sur le collectif, en quoi les politiques de santé sont-elles favorables ou non à l’accès à l’innovation ou encore sur les choix éthiques auxquels nous sommes confrontés. Cette conférence, un peu inhabituelle dans un congrès médical, a eu beaucoup de succès et nous amène vraiment à réfléchir.
Et l’an prochain ?
L’an prochain, le congrès de la SFD se tiendra du 1 au 4 avril à Paris, au Palais des congrès et sera co-piloté par Jean-Pierre Riveline et Catherine Postic. Nous vous y attendons nombreux !
