C’est le slogan de la nouvelle campagne nationale de l’association l’Aide aux jeunes diabétiques (AJD). Il s’agit d’améliorer la connaissance du grand public et de solliciter les professionnels de santé, afin de favoriser un diagnostic précoce et ainsi limiter des conséquences graves pour la santé des enfants. Cette campagne est fondée non pas sur une communication directive et injonctive, mais sur une communication interpellative pour rappeler l’importance de diagnostiquer plus tôt le DT1 des enfants et des adolescents. Elle s’adresse tant aux parents qu’aux professionnels de santé et comprend plusieurs initiatives pour sensibiliser et informer :
- un film de campagne : une publicité poignante qui met en exergue la nécessité de diagnostiquer plus tôt le DT1, en s’appuyant sur les taux importants d’acidocétose et de la prise en charge hospitalière indispensable pour la mise en place d’un traitement par insuline immédiat. Il retranscrit l’expérience que peuvent vivre les parents, pour alerter et communiquer sur la reconnaissance des signes de la maladie, pour anticiper et éviter les risques liés à l’acidocétose. Une version DOOH sera diffusée, entre autres, via IDS média et Canal 33, dans les cabinets médicaux et centres hospitaliers ;
- des affiches et brochures : des supports visuels sont distribués dans les cabinets médicaux, pharmacies et lieux publics pour rappeler les symptômes clés (urines fréquentes et abondantes, retour du pipi au lit et soif intense) et la nécessité de se diriger vers les professionnels de santé si on les constate chez son enfant ;
- un dispositif digital : relais sur les réseaux sociaux de l’AJD, incluant des témoignages de professionnels de santé, de parents et des informations clés pour reconnaître les symptômes du DT1, ainsi que sur des médias grand public et professionnels ;
- des partenariats institutionnels : relais auprès de leur réseau et de leur public cible afin de maximiser la portée du message.
Pour rappel, les médecins généralistes et les pharmaciens jouent un rôle central dans le diagnostic précoce du DT1. Il est ainsi essentiel qu’ils soient formés à évoquer un DT1 devant une polyurie-polydipsie, signe d’une hyperglycémie chronique. En absence de prise en charge hospitalière, l’hyperglycémie évolue très rapidement (et d’autant plus que l’enfant est jeune) vers une cétose puis une acidocétose, caractérisées par des douleurs abdominales, des vomissements, une gêne respiratoire, voire une fatigue intense. Une glycémie capillaire supérieure ou égale à 200 mg/dl mesurée au cabinet à n’importe quel moment de la journée, ou une glycosurie positive doit alerter. L’orientation vers les urgences doit devenir un réflexe, sans attendre les signes de la cétose qui évoluent très vite vers une situation à risque chez l’enfant. Par ailleurs, des études récentes montrent qu’un diagnostic précoce du DT1 permet à court terme de limiter les acidocétoses inaugurales qui peuvent engager le pronostic vital des enfants et à long terme de préserver les cellules bêta-pancréatiques, retardant ainsi la progression de la maladie et réduisant le risque de complications chroniques.
MC d’après le communiqué d’Aide aux jeunes diabétiques du 1er octobre 2024.
