L’évaluation des antécédents d’abus/attaque sexuel (AS) chez les patients bénéficiant d’une chirurgie bariatrique est une étape cruciale dans l’évaluation psychologique avant l’intervention. Certains rapports indiquent que la prévalence des AS parmi les candidats à la chirurgie de l’obésité dépasse les 30 %, souvent sous-estimée. Les croyances et les hypothèses sur la non-divulgation sont nombreuses : honte, auto-jugement, peur de la stigmatisation, évitement des souvenirs dysphoriques. Cependant, ces mécanismes poussent les individus à se réfugier davantage dans la nourriture, entraînant une prise de poids importante. Les patients révélant des AS ont plus souvent des problèmes psychologiques, des addictions, des traitements psychiatriques et des antécédents d’hospitalisations. Des recherches récentes ont analysé plus précisément les réponses hormonales et neuronales à la peur et ses conséquences cliniques, telles que le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Il existe des modifications de la plasticité synaptique à l’origine d’une mémoire traumatique qui ancrent cet événement dans une mémoire dite “habituelle”, responsable de la reviviscence constante de cet événement et des émotions associées. Il existe des facteurs individuels prédisposants avec des preuves génétiques expliquant ces conséquences indésirables. Les progrès thérapeutiques ont démontré l’efficacité des psychothérapies, de la pharmacothérapie et de certains médicaments discutés en prévention (corticostéroïdes, par exemple). Les conséquences des AS dans l’histoire passée ne semblent pas modifier les résultats de la chirurgie bariatrique. Cependant, les fortes prévalences de certaines addictions, de l’isolement social, de la consommation de médicaments psychiatriques et de dépression nécessitent une attention particulière et adaptée pour ces candidats.
Introduction
Le syndrome de stress post-traumatique
Ces dernières années, le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) a suscité une attention croissante dans les médias, notamment en lien avec les abus sexuels (AS). Cependant, d’autres expériences traumatisantes peuvent également déclencher ce syndrome : divers traumatismes physiques, négligence, expériences de guerre, incidents médicaux graves ou encore certains événements personnels liés au travail ou à la famille (1).
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