Cet article fait le point à la fois sur les recommandations de supplémentation, mais surtout sur les arguments à développer auprès des patients pour améliorer l’adhésion à la supplémentation en vitamines et en oligo-éléments.
État des lieux
Prévalence des carences
De nombreuses études montrent la prévalence des carences, biologiques ou cliniques, dans les suites des by-pass. Parmi celles-ci, citons la SOS Study, qui, avec 20 ans de recul, montre une prévalence d’environ 20 % des anémies, la plupart par carence en fer, carence en vitamine B12 ou les deux (1). Dans les autres études, la prévalence des anémies est à peu près de 20 % et, pour certains auteurs, 60 % des patients opérés à 6 mois et 100 % des patients à
2 ans présentent une carence biologique (2, 3).
Les risques
Les carences les plus graves sont celles qui touchent le système nerveux central ou périphérique, avec une estimation d’environ
20 encéphalopathies de Gayet Wernicke tous les 10 000 patients opérés. Ces encéphalopathies laissent des séquelles dans à peu près la moitié des cas, elles ont une sémiologie facile à reconnaître (Fig. 1) (3-5). Tout devrait être fait pour qu’elles soient évitées tant les séquelles peuvent être graves.
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