Devenir métabolique des enfants nés de mère avec diabète de type 1 : complications de l’enfance à l’âge adulte

Résumé

Le développement embryonnaire puis fœtal dans un environnement intra-utérin altéré, en raison du diabète de type 1 maternel, augmente le risque de complications métaboliques à long terme. Plusieurs études de cohortes ont montré une augmentation à l’âge adulte du risque d’intolérance glucidique et de diabète de type 2, d’obésité et de syndrome métabolique. Mais des signes précoces de ces complications sont apparents dès la petite enfance avec un risque accru de surpoids et d’obésité avant l’âge de 6 ans. À l’adolescence, on retrouve une fréquence augmentée du syndrome métabolique ou de la présence de ses composants et même des données suggèrant que l’exposition au diabète de type 1 maternel augmente aussi le risque de maladie non alcoolique du foie. Cependant, la macrosomie, qui constitue la complication néonatale la plus fréquente en cas de diabète de type 1, expose par elle-même à une augmentation du risque d’obésité et de diabète de type 2. En revanche, l’allaitement maternel aurait un effet protecteur et réduirait significativement le risque de surpoids dans l’enfance. De plus en plus de femmes avec diabète de type 1 présentent un surpoids ou une obésité au moment de leur grossesse et peuvent aussi présenter une prise de poids gestationnelle excessive. L’obésité maternelle et la prise de poids gestationnelle en excès font partie des expositions précoces qui peuvent altérer la santé de la descendance et augmenter les risques à long terme en cas de diabète de type 1 associé.