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Téléconsultation  : quels enseignements retenir de la crise Covid-19 ?- Le point de vue du Dr Helen Mosnier-Pudar, endocrinologue hospitalier

Diabète & Obésité  : Qu’est-ce que la téléconsultation a pu apporter, à vous et à vos patients, durant la première vague Covid-19 ?

Dr Helen Mosnier-Pudar  : La téléconsultation, pendant le confinement, nous a permis de maintenir le lien avec nos patients, qui étaient livrés à eux-mêmes, sans médecin en ville, sans médecin spécialiste, sans pouvoir venir à l’hôpital et de toute façon, même s’ils avaient pu venir, nous leur déconseillions compte tenu de la situation sanitaire. Il y a eu également beaucoup de consultations par téléphone, mais ce n’est pas la même chose que la téléconsultation. N’en faisant pas du tout avant à l’AP-HP, nous n’avions pas cette expérience. Nous avons appris petit à petit à travailler dans cet environnement. Nous pouvons dire que, pour des patients que nous connaissons bien, s’ils jouent le jeu, c’est-à-dire qu’ils préparent bien la consultation en amont, elle est constructive et permet de faire un vrai travail. Car il ne s’agit pas juste de voir les gens, il s’agit aussi que cela serve à quelque chose et pas seulement à un renouvellement d’ordonnance ou de dire que tout va bien. Cela demande de la préparation, de la part des patients et de la part du médecin aussi. 

 

«  Nous pouvons dire que, pour des patients que nous connaissons bien, s’ils jouent le jeu, c’est-à-dire qu’ils la préparent bien en amont, la téléconsultation est constructive et permet de faire un vrai travail.  »

 

Diabète & Obésité  : Quels types de préparation sont nécessaires ?

Dr Helen Mosnier-Pudar  : Les patients doivent avoir leurs ordonnances, leurs derniers examens, et doivent les déposer sur la plateforme quand c’est possible. Ils doivent télécharger leurs données glycémiques lorsqu’ils ont un capteur, préparer leurs questions, se peser, mesurer leur pression artérielle, etc. De mon côté, ayant une mauvaise mémoire des noms, j’ai besoin de voir mon patient pour savoir qui il est. Du coup, en téléconsultation, je n’ai pas ce petit temps, une fraction de seconde, qui, en allant le chercher en salle d’attente, me permet de savoir que c’est lui. Là, il apparaît tout de suite. J’ai donc eu besoin d’aller regarder les dossiers des patients un par un avant d’aller en téléconsultation, ce qui représente un temps (au moins 5 minutes par dossier). Ce temps de préparation est très important, en particulier du côté des patients, car il arrivait régulièrement que les patients aillent se peser ou prendre leur tension ou autre en pleine téléconsultation parce qu’ils avaient oublié de le faire. Et du coup, ce sont des temps non consacrés au travail médical alors qu’en consultation classique en général ils ont tout préparé (à part ceux qui oublient !). 

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