L’image du corps humain se transforme tout au long de la vie et évolue au fur et à mesure des époques. Actuellement, le patient obèse qui vient consulter conteste cette image ronde et ce corps alourdi. Il va mobiliser son énergie en quête de conseils divers, de modes paramédicales, médicales et chirurgicales. Tous les moyens lui paraissent valables, puisqu’il y adhère, voire consent même par écrit. L’éthique est une discipline philosophique et morale. Sur le plan médical, elle est centrée sur la bienfaisance dans les soins prodigués à l’obèse. Elle s’inscrit dans le cadre de la charte d’éthique médicale du 10 juin 2011, sous forme de codes respectueux et honnêtes de régulation des principes de pratique médicale. Où se situent les soignants dans cette boucle ? Sommes-nous toujours bienveillants donc éthiques en maximisant “le bien” du patient, dans son combat pour obtenir un corps acceptable au regard de l’Autre, non douloureux et en bonne santé ? Comment ne pas conforter ses illusions, tout en restant dans le “care”, dans le “soin” ? Quelle limite dans l’éthique sociale ? Ces évocations de notre devoir d’éthique lors du parcours de soins du patient obèse ne sont pas exhaustives.